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Keziah Cretin, ancien étudiant de l’université de Franche-Comté, remporte le prix TF1 Reporter Rédacteur Patrick Bourrat 2024

 

Le mois dernier, le prix TF1 Patrick Bourrat, récompensant des lauréats issus des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession, a été attribué à Keziah Cretin comme Reporter Rédacteur 2024.

Étudiant à l’université de Franche-Comté puis à CUEJ Strasbourg, Keziah revient aujourd’hui sur le chemin parcouru depuis les bancs de notre université.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours académique et de ce qui vous a conduit à choisir la communication à l’université de Franche-Comté comme première étape ?

La licence information-communication était mon premier choix après l’obtention de mon baccalauréat ES au lycée Jules Haag à Besançon. Un choix que je n’avais pas fait au hasard, je voulais d’ores et déjà intégrer le CUEJ en master. Les écoles reconnues de journalisme sont, pour la quasi-majorité, accessible sur concours après un bac + 3. A l’époque, la 3ème année de licence en info-com à Besançon comportait une spécialité « journalisme », ce qui a orienté ma décision.

Quels sont les moments marquants de votre licence en communication au sein de notre université ?

Quand je pense à mes trois ans à la fac à Besançon, pas de moment marquant mais des personnes. Ce sont surtout des enseignants dont je me souviens. Certains, avec plus de distance comme Hélène Romeyer, Julien Péquignot, Isabelle Huré ou Nicolas Peirot… Mais aussi plus proches comme Stéphane Djahanchahi, avec qui j’ai pu longuement discuter de sujets très variés, qui m’a beaucoup aidé. Tous ont un sens de la pédagogie différents, certains plus musclés que d’autres, mais j’ai trouvé les enseignants sympathiques et compétents.

En quoi votre formation en communication vous a-t-elle donné envie, vous a préparé à vos études en journalisme ?

J’avais ce souhait avant de l’intégrer. Elle ne m’a pas donné envie mais elle m’a aidé, pour les rencontres que j’ai pu y faire et pour la L3 qui m’a donné les premiers outils pour exercer ce métier.

Quelles compétences, acquises lors de votre licence à l’université de Franche-Comté,vous servent encore aujourd’hui dans votre métier de journaliste ?

En 3ème année, j’ai pu apprendre les bases du métier, les règles de base. La composition de l’image ou la structure d’un article. Tout s’accélère en master et dans le monde professionnel mais à Besançon ce sont les fondations qui ont été posées.

Après votre licence, vous avez intégré le CUEJ de Strasbourg. Comment s’est passée cette transition et quels ont été les plus grands défis que vous avez rencontrés au sein de cette formation ?

La transition est brutale, ce n’est plus le même monde. L’installation dans une autre ville, tous les acquis que j’avais à Besançon n’existaient plus. Mais j’étais très excité d’y aller. Cela faisait 3 ans que j’en rêvais, je n’étais pas confiant quand j’ai passé le concours. Finalement, cela s’est bien passé, une fois là-bas je me suis vite adapté.

J’y ai rencontré énormément de gens brillants. Les enseignants sont très disponibles, j’ai été bien accompagné. Le grand défi de l’école est de tenir le rythme, surtout en deuxième année, année où on se spécialise dans un domaine. C’est un cursus dense, où j’ai pu vraiment m’épanouir.

Vous avez récemment remporté le grand prix TF1. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette distinction et ce que cela représente pour vous ?

Après les deux années de master, les élèves des 14 écoles reconnues de journalisme peuvent prétendre à un CDD d’été principalement soit à TF1/LCI soit à France 2/ France 3.
Le processus de recrutement est long, on doit d’abord envoyer un dossier de candidature. En ce qui concerne TF1 et LCI, un stage de 2 semaines est prévu après la réception du dossier de candidature. Si tout se passe bien, ce qui arrive dans la plupart des cas, on obtient un contrat de 2 mois pour se lancer. J’ai été affecté au service News, le service qui traite la majorité des sujets d’actualité chaude. A TF1 et à LCI, ces deux mois signifient participer au Prix Patrick Bourrat, le gagnant obtient un nouveau contrat de 10 mois cette fois ci. Une super opportunité donc.

Les deux mois se sont bien passés, ce qui était vraiment agréable c’est qu’il n’y avait pas de concurrence entre les jeunes. Tout le monde s’est poussé vers le haut, j’ai trouvé ça génial. Je ne m’attendais pas à gagner. Cela représente beaucoup pour moi. Pour beaucoup de raisons.

Voir son travail et ses efforts reconnus par la rédaction de TF1, c’est génial. C’est très gratifiant. Tous mes proches sont très fiers, les personnes que j’ai pu rencontrer en route, mes camarades à l’écoles, les membres de mon école… Et puis aussi regarder les noms des précédents lauréats et de voir que ce sont des gens à qui j’ai envie de ressembler, ça installe une bonne dynamique pour la suite.

Ce prix n’est pas connu en dehors du journalisme mais au sein de la profession, cela compte. Ce qui est drôle aussi, c’est que je gagne en même temps que Guillaume Colleoni, un ami que je me suis fait au CUEJ, (à gauche sur la photo) qui remporte le Prix Bourrat JRI (Journaliste Reporter d’image) à LCI. Toute l’année, on se disait « Imagine, on prend le prix ensemble ». Ça fait plaisir de voir que cela s’est réalisé.

Comment gardez-vous un lien avec l’université de Franche-Comté aujourd’hui, et enquoi votre passage ici a-t-il influencé votre parcours professionnel ?

Je garde un lien avec l’université de Franche-Comté par les amis que je m’y suis fait, qui ont fini cette année leur master en info-com. D’autres y sont encore, ils finissent bientôt ou continuent en doctorat.

Le passage à l’université a été très important pour ce que j’y ai fait à côté. J’ai rejoint le journal étudiant « La Loop » où j’ai pu écrire mes premiers articles. J’ai fait un stage à Radio Plein Air. Mon professeur Ianis Mischi, journaliste à l’Est Républicain, m’a aussi permis de réaliser des petites missions pour le journal. Si je n’avais pas pu avoir accès à tout cela, je n’aurais même pas pu rentrer au CUEJ. L’université de Franche-Comté m’a donc beaucoup apporté.

Quels sont vos projets à venir après cette victoire, vos rêves à réaliser ? Et comment voyez-vous l’avenir du journalisme ?

Après cette victoire, je veux que mon CDD se passe bien. Et continuer à TF1 ensuite. J’ai apprécié les deux mois passés là-bas. Malgré les grandes audiences et sa position de première chaine française, on y laisse de la liberté aux jeunes. On y est accompagné. Les gens y sont vraiment sympathiques. C’est top. C’est un métier plein d’avenir, il faudra toujours que le journalisme existe. De la manière dont je le pratique aujourd’hui mais aussi à la radio, à l’écrit, avec des formats courts, longs, sur le web, à la télé…

PS : Un ou deux derniers mots pour les étudiants qui envisagent une carrière dans le journalisme ?

Le meilleur conseil que je pourrais donner à quelqu’un qui veut faire des études de journalisme, c’est d’essayer de devenir correspondants pour un journal de PQR pour commencer. Par la suite d’essayer de trouver des petits contrats, des remplacements… Pour se lancer, travailler dans des médias associatifs ou étudiants est une superbe façon de se faire la main. C’est un métier qui s’apprend plus facilement par la pratique que par la théorie.

 

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