Centre de recherches juridiques
de l’Université de Franche-Comté

Pour un renouvellement du système répressif dit des atteintes juridiques aux biens

Les atteintes juridiques aux biens représentent une part considérable de l’activité criminelle. Les incriminations qui permettent de les sanctionner sont donc appelées à jouer un rôle essentiel. Leur ancienneté aussi bien que leur importance contribuent à expliquer la véritable valeur de modèle qui leur est attribuée par la doctrine. Dépassant les limites du droit pénal spécial, elles ont gagné, dans les ouvrages de droit pénal général, le statut d’exemples récurrents.
Il n’est pourtant pas certain que ces incriminations soient véritablement à la hauteur de ce rôle de modèle que l’on prétend leur faire jouer. Une étude de la littérature donne à voir, au contraire, un pan du droit pénal où les critiques sont devenues aussi nombreuses que puissantes. Le droit de blâmer librement, dont dispose la doctrine selon la formule du professeur Garçon, y est utilisé à grande mesure.
Cette thèse envisage alors un renouvellement du système répressif dit des atteintes juridiques aux biens, en puisant notamment, pour ce faire, dans les ressources du droit civil et du droit comparé. Tirant les enseignements d’une étude historique préalable, elle appréhende son objet à l’image d’un système constitué d’un cœur autour duquel gravitent des éléments qui le complètent. Elle peut alors initier le renouvellement envisagé à partir des incriminations fondamentales de vol et d’abus de confiance et dégager des principes dont elle étudie et traite ensuite les répercussions sur l’ensemble du système.

Prix de Thèse Emile Garçon 2020

LGDJ
février 2021
654 p.
ISBN : 978-2275090498