Le concept de regroupement est consubstantiel à l’institution universitaire. Dès la création de l’Université de Paris, en 1215, l’association universitas des maîtres et des étudiants parisiens s’est conçue comme tel. De nos jours, la structuration de l’ESR ne peut se concevoir davantage sans regroupement. C’est le sens principal de la loi Fioraso du 22 juillet 2013 que d’avoir clarifié les formes de regroupements territoriaux d’ESR.
Communauté d’universités et établissements (COMUE), association et fusion sont autant de leviers offerts pour la construction de ces regroupements dans le cadre d’une approche voulue systémique : établissements publics relevant du MESR et organismes de recherche partenaires coordonnent offre de formation et stratégie de recherche et de transfert à l’échelle du site retenu. Le colloque de Poitiers des 9 et 10 novembre 2017 a eu pour objet, à l’heure où le MESRI élabore un nouveau cadre juridique, d’apprécier la valeur des systèmes territoriaux d’ESR, en les situant dans une perspective historique, contemporaine, prospective, mais aussi internationale.
Universitaires et acteurs ont interrogé le modèle des COMUE. Les réflexions ont fait aussi une part aux autres procédés de regroupement, notamment en France et en Europe. Modèles de regroupement, gouvernance, légitimité, subsidiarité, politique et contrat de site, moyens financiers et humains, datas, appels à projets, universités européennes… autant de concepts, principes ou instruments qui éclairent les nouvelles dynamiques de l’ESR.