Les chercheurs universitaires et les intervenants du monde diplomatique et militaire présents à Strasbourg à l’automne 2007 et 2008 soulignent la dangerosité des crises protéiformes néfastes pour la sécurité internationale. Ils s’accordent à penser que l’ONU, voire les Organisations régionales de paix, sécurité et développement, à l’instar de l’Union européenne, seraient les mieux adaptées à la maîtrise des crises. Ils souhaitent la multiplication et la coordination de mécanismes spécifiques de prévention et de règlement des crises, avant leurs mues en des conflits violents et armés, dénommés guerres. Ils espèrent que les différends entre États se limitent à des crispations et à des concurrences industrielles et économiques, et non à des oppositions et affrontements belligènes. Ils sont conscients de la difficulté à aborder le terrorisme comme un simple phénomène crisistique, bien qu’il soit la manifestation de crises culturelles, politiques ou économiques. Éviter les crises dans ou entre les États est une gageure. Disposer de mécanismes permanents et coordonnés d’observation et d’analyse des crispations et des crises protéiformes est une nécessité pour la paix. Limiter l’étendue et la durée des crises est à la portée des responsables des États conseillés et assistés par des amis ou alliés. Empêcher la mutation de crises spécifiques en guerres ouvertes est l’objectif espéré. Guérir les causes des crises relève de la volonté et dépend des moyens d’action politiques, juridiques et militaires de la Société internationale. Réussir à maîtriser les conflictualités inter-étatiques et les violences terroristes est le défi sécuritaire du nouveau siècle, pour garantir la sécurité du monde au XXIe siècle. Les membres de l’AFCES demandent aux États de faire effort pour prévenir les crises internationales. En cas d’échec, ils sont favorables à la réunion urgente d’un forum de négociations. Ils insistent sur la nécessité d’unir les efforts de la communauté internationale pour tempérer les différends entre États et vaincre les actions terroristes. Ils rappellent aux États membres de la Société Internationale leur engagement et leur obligation à assurer la sécurité du monde en ce début du XXIe siècle.